Un voyage haut en couleur: Partie 1- La forêt luxuriante

Une admiration colorée de la flore

Aujourd’hui est un grand jour pour moi, je vais enfin me lancer dans l’exploration de cette forêt si dense et si mystérieuse, que rare sont ceux qui ont osé s’y aventurer. Mais cela ne me fait en aucun cas peur, loin de là, cela nourri ma curiosité. Pour une exploration d’une telle envergure, la préparation doit être parfaite, une inspection chirurgicale de mon matériel s’impose. Je prends alors mon sac qui, au vu de ses dimensions semble peser une tonne, le pose sur mon lit et commence à le vider complétement. Cela m’impressionnera toujours de voir à quel point la contenance de ce sac est colossale, plus je retire des objets dans celui-ci, moins celui-ci semble se désemplir. 

Suite à un long moment à vider mon sac, je plonge ma main dans ma poche, sort un petit carnet, un stylo et je me mets à contrôler si chaque ligne inscrite sur celui-ci correspond bel et bien à un des objets disposés sur le lit. Entre vêtements chauds et légers en cas de changement brutal de température, de ration de survie, de gourdes d’eau, de lampes, de boussole, d’outils pour allumer du feu, …, la longue liste sur laquelle j’effectue ma dernière vérification nécessite d’être parfaite car celle-ci sera la garantie de ma survie en ces lieux encore inconnues.

Après plus d’une heure à faire la vérification de mon équipement, je suis enfin prêt pour cette longue et périlleuse exploration. Il est à peine 6h du matin, tout ce préparatif a commencé à créer en moi cette sensation d’adrénaline, moi qui attendais ce jour depuis si longtemps, ça y’est, mais une fois engagé je n’aurai plus le choix et plus la possibilité de faire marche arrière. Je prends alors mon sac de survie, l’attache fortement à mon dos pour éviter de le perdre en route, ma montre boussole pour ne pas me perdre en route, et surtout mon carnet afin de retranscrire tout ce voyage le plus précisément possible.

Je sors de chez moi, ferme la porte, range les clés dans le lieu le plus sur afin de m’assurer de pouvoir rentrer chez moi par la suite, prend une dernière bouffée d’oxygène afin de calmer au maximum les battements de mon cœur qui s’accélère de seconde en seconde. Une fois ces pulsations calmées je me dirige calmement vers le sentier qui mène à ma destination.

Au fur et a mesure de mon avancé, le soleil se lève petit à petit, laissant se dessiner devant moi un paysage verdoyant, pleine de couleur. La forêt dans laquelle je me suis engagée pourtant si dense, s’illumine dans chacune des directions grâce au rayon de soleil qui la traverse. Je n’oublie pas de laisser un repère tous les 200 mètres en laissant une marque au coutant sur les arbres afin de ne pas me perdre dans ce labyrinthe.

D’après mes recherches et mes estimations, la direction à suivre afin de traverser le plus rapidement cette forêt est le Nord-Ouest, seule direction que mes prédécesseurs n’auraient apparemment pas prit ou du moins, c’est l’unique direction pour laquelle je n’ai pu trouver aucune trace de recherches. Je prends également le temps d’observer mon environnement afin d’éventuellement trouver des traces d’anciens chercheurs mais pour le moment rien ne se profile à l’horizon.  Cela fait maintenant deux heures que je marche sans m’arrêter dans ce dédale d’arbres les uns plus grand que les autres, il est temps de prendre une pause.

Je regarde autour de moi afin de trouver un petit espace suffisamment plat afin de me poser, de profiter de ce calme apaisant et de reprendre de l’énergie. Je trouve le spot parfait et décide de m’y installer. Je détache le sac si bien accroché à mon corps, le pose par terre et ouvre le compartiment réservé à la nourriture et me sert un petit repas préparé, un petit sandwich simple mais rempli de protéine. Je profite de chacune de ces bouchées car parmi toute ma réserve de nourriture il est et sera le seul repas préparé. Après ce repas seules les boite de conserve ou les rations de survie pourront étancher ma faim. Une fois rassasié je n’oublie surtout pas de m’hydrater correctement avec ma gourde encore fraiche au vu des température encore basses du matin.

Ayant bien avancé au cours de ces quatre dernières heures, je profite pour allonger ma pause et ainsi de profité du décor, je prends alors mon carnet et décide de graver cet instant en faisant un croquis du lieu. Bien évidemment ne possédant pour instrument qu’un simple crayon, ce croquis sera uniquement dans un dégradé de noir et blanc. Une fois terminé, en comparant mon dessin à la réalité je me rends compte à quel point les couleurs apporte une force, une aura en plus. Je ne sais pas pourquoi mais je me suis mis à me demander comment serait ce monde s’il était dépourvu de couleur.  

Après cette petite pause je décide de reprendre mon aventure au travers de cette forêt et de m’y enfoncer de plus en plus en espérant trouver. Il n’est pas question pour moi d’abandonner, le chemin risque d’être encore long, et l’aventure risque de me réserver son lot de surprise. Je remballe alors mes affaires, je range mon matériel de dessin, mon carnet, prend le temps de vérifier que tout est bien en ordre et attache solidement le sac sur mon dos.  Il est à peine 10 heures, l’énergie est encore a son maximum, je dois avancer au maximum avant la fin de la journée. Je jette un coup d’œil à ma boussole afin de m’assurer que je suis toujours la bonne direction et me met en route de nouveau.

Plus je m’enfonce dans ce bois épais, plus celle-ci devient dense et il me devient difficile d’avancer de la sorte. Plus le choix je vais devoir sortir la machette afin de me frayer un chemin. Ni une ni deux, la machette entre les mains je me trace ainsi ma propre voie, tout en faisant attention à ce qui m’entoure. Je serais bien bête de passer à côté d’une découverte.

Cela fait maintenant 6h que je marche, toujours rien ne se profile à l’horizon. Je suis toujours autant ébahi par ces variétés de couleurs qui m’entourent, plus j’avance plus j’ai l’impression que la palette de couleur qui s’offre à moi s’intensifie, j’ai même l’impression de découvrir de nouvelles couleurs. Mais je ne dois pas m’arrêter face à ce spectacle coloré, j’ai un objectif à atteindre et celui-ci est bien précis : découvrir les secrets de cette forêt. Pourquoi celle-ci attire tant la curiosité des gens, je le sens elle a quelque chose de spécial et j’espère ne pas tarder à le découvrir.

J’avance encore et encore, mais cette marche intense commence à me donner faim, je regarde l’heure il est 17heures, je suis impressionné de voir ma prouesse, près de 11heures au total que je marche. Je ne pensais pas une seule seconde que le temps passerait si vite et que je ne sentirai pas tant les efforts de la marche. Il faut dire que je m’étais préparer longuement pour cette expédition, et que pendant 6 mois je m’étais entrainé à la randonné. Moi qui avais si peur au départ je me rends compte que les efforts sont récompensés. Avant que le temps ne perde en luminosité, je décide alors de prendre une seconde pause et de manger afin de reprendre des forces.

Je sors alors de mon sac une ration de survie, ainsi que mon matériel ingénieux pour réchauffer ce repas. En effet je m’étais préparer à toutes les situations et il était temps de mettre à l’épreuve mon réchauffe plat. Celui-ci se compose de plusieurs petit panneaux, transparent comme du verre et je le pause autour de mon petit récipient métallique dans lequel je plonge la ration de survie. L’idée est la suivante, avec les rayonnements solaires, et par la technique de la convergence de la lumière je vais pouvoir concentrer tous les rayons du soleil en un seul point et ainsi réchauffer mon plat.  Bien évidemment, j’avais tout prévu et testé en amont le système qui bien que lent, reste efficace. J’attends alors patiemment que mon repas se réchauffe tranquillement tout en profitant du calme absolu de cet écosystème. Mis à part les bruits du vent sur les branches et les quelques oiseaux traversant la forêt celle-ci m’offre un calme apaisant. Après de longues minutes à faire réchauffer mon plat, celui-ci est enfin prêt à être déguster. Première bouchée, et à ma grande surprise le gout n’est pas si horrible, et puis pour continuer à avancer je me dois de reprendre des forces.

Après ce maigre mais revigorant repas je me prépare à installer un camp moins sommaire afin de passer la nuit en ces lieux. La nuit sera bientôt de la partie, et m’enfoncer davantage en forêt serait prendre des risques inconscients. J’ouvre alors mon sac, je sors tout le nécessaire afin de monter mon camp éphémère. Un petit duvet, une couverture de survie et mon sac en guise d’oreiller, ce qui j’espère m’aidera à passer une nuit non pas confortable mais au minimum afin d’assurer quelques heures de sommeil.

Un feu aurait pu être très utile mais étant limité par le poids et par le temps, j’ai préféré prendre le strict nécessaire, j’espère cependant que la couverture de survie me réchauffera un maximum. Je prends le temps de ranger toutes les affaires dans mon sac afin de ne rien laisser trainer. La nuit sera certes courte mais je me dois de dormir quelques heures. Cela sera une première pour moi de dormir à la belle étoile.

En regardant le ciel, je constate que ce ciel si sombre mais éclairé par ses milliers d’étoiles est d’une beauté sans égal. Je repense à ma  réflexion de cet après-midi à propos des couleurs et je constate que même sans couleur ou du moins avec peu de couleur, la beauté des choses reste la même.  J’apprécie tout autant la diversité colorée qu’offre la flore que ce dégradé de noir et blanc que me propose ce ciel. Sur ces pensées j’essaie de m’endormir, le calme étant à son apogée je me laisse guidée vers mes songes les plus profondes.

Tout d’un coup un bruit me réveille, surpris j’essaie de garder mon calme et de rester discret par peur de me faire repérer. Je prends le temps d’écouter ce son qui résonne si particulièrement dans ce calme. En essayant de l’analyser, celui-ci me fait penser à des variations d’ondes, presque similaire à ceux d’une micro-onde. Comment cela est possible, je n’en sais rien mais je ne vais pas tarder à le savoir. Je prends le temps quelques minutes afin d’analyser la provenance de cette sonorité, celle-ci est dans la même direction que celle de mon objectif principal. Je rassemble alors tout mon courage, et toutes mes affaires et me prépare à me diriger vers ce bruit.

De nouveau prêt à l’aventure, je récupère mon sac, plus rien ne traine, je suis prêt à repartir. Je prends la précaution de mettre ma lampe de poche ainsi que mon couteau a ma ceinture au cas où. Je marche alors vers ce nouvel objectif. Je marche le plus discrètement possible tout en analysant à chaque pas mes alentours. Tous mes sens sont affutés comme jamais, prêt à réagir au moindre évènement. Plus j’avance plus le bruit monte en tonalité, comme s’il resonnait directement dans ma tête.

Après ce qui m’as paru une bonne demi-heure de marche je vois au loin un halo lumineux blanc, ce qui me surpris, je reste bloqué sur place pendant quelques seconde mais je suis persuadé d’une chose, le bruit vient bel et bien de cette zone éclairée. Je prends alors une bonne bouffée d’air pour me ressaisir et continue mon avancée vers la lumière. Plus j’avance, plus la lumière m’éblouie et plus le brouhaha devient désagréable. Mais je me dois de continuer avancer, je suis persuadé suis proche d’une grande découverte.

J’arrive enfin sur place et là je reste bouche bée, face à moi a travers ce halo lumineux se dessine une sorte d’objet en lévitation. Une sorte de sphère grisâtre de la taille d’une main se tiens la, au milieu de rien. Je ne comprends pas ce qui se passe mais l’adrénaline de la découverte me fait sourire. Enfin, j’ai trouvé quelque chose, même si la nature de celui-ci m’est encore inconnu, je suis heureux de cette découverte. Ni une ni deux, je sors mon carnet et fait un croquis de cet objet et de la lumière qui l’entoure.  Maintenant que je suis-là, je ne peux plus faire marche arrière, je décide alors d’aller de l’avant et de m’approcher de l’objet. Même si le bruit devient de plus en plus insupportable, je continue d’avancer.

Je fais enfin face à cet élément inconnu, de celui-ci se dégage également une chaleur, probablement l’énergie qu’il dégage. Le stress au maximum je décide de le prendre en main. A peine entre mes mains, que le bruit cesse immédiatement et la lumière si rayonnante laisse place au noir complet. Avant même que je comprenne ce qui se passe, je ressens une pression dans la main comme si l’objet devenait de plus en plus lourd, sa chaleur laisse place à un froid si intense que je lâche l’objet au sol. S’en suit comme un tremblement de terre, je tombe au sol, la sphère se met alors à vibrer, un flash me force à fermer les yeux. Une fois que je peux les ouvrir de nouveau, je reste paralysé sur place par ma vision. Face à moi la forêt si luxuriante n’était plus. Que m’est-il arrivé ? ou suis-je ? que s’est-il passé ?

 

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